Hercule et Achéloos partageaient le même nuage. Lors de la soirée de l’Olympe, le premier but jusqu’à plus soif et se coucha avec une migraine herculéenne. Le deuxième, toujours sobre et sage comme une icône, avait pour habitude de lécher les sandales ailées des douze dieux olympiens. Sous les stroboscopes étoilés, il avait tenté de séduire la princesse Déjanire. Hélas pour lui, celle-ci préférait les mauvais garçons et avait succombé au charme d’Héraclès et de ses gros bras.
Au réveil, le héros des douze travaux souffrait encore d’un mal de tête cyclopéen. Le dieu fleuve, aigri et rancunier, préparait son petit déjeuner dans un vacarme titanesque. Pour couronner le tout, il faisait résonner la musique enchanteresse d’Orphée dans tous les cieux. Hercule, qui n’était pas du matin en temps normal, ne supportait pas le moindre chant de sirène ce jour-là. Alors, sans même enfiler un pagne, le fils de Zeus qui tuait des lions à mains nues, attrapa sa massue pour corriger son rival.
Peinture : Hercule combattant Achéloos – Noël Coypel
Mathieu Capdegelle – Août 2024
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