Hypersensible VS le monde

Dans les groupes Face-Book, je lis régulièrement que les Hypersensibles ne sont pas faits pour notre société. Personnellement, je préfère dire qu’elle ne nous est pas adaptée. Je voulais aller un peu plus loin dans la réflexion, et mettre des mots sur cette constatation.

J’ai listé les principales valeurs véhiculées ou imposées par notre monde, mises au regard des caractéristiques intrinsèques de l’hypersensible. Comme vous pouvez le constater, elles sont en complète contradiction. On me dira qu’il en de même pour l’ensemble de l’humanité, sauf que, de par le caractère singulier des hypers, tout est exacerbé, tant au niveau des émotions ressenties que des réactions pour s’accommoder.

Quelles conclusions j’en tire ?

Premièrement, ce n’est pas de la responsabilité de l’hypersensible s’il ne se sent pas à sa place. C’est par sa nature propre face à un système contre nature. Il est donc logique qu’il culpabilise par rapport à la majorité qui semble mieux évoluer dans le cadre général.

Deuxièmement, le monde en va ainsi. Il faut l’accepter sinon l’on peut courir le risque de se laisser ronger par la colère ou encore d’avoir une piètre opinion de soi-même. Cela peut sembler fataliste, maison ne peut pas changer LE monde ; en revanche, on peut changer SON monde.

Troisièmement, la personnalité hautement sensible est en réalité celle vers laquelle tous les humains devraient aller. Prétendre cela n’est pas rêver d’un monde de Bisounours ni une question de supériorité, c’est une histoire de bon sens, d’équilibre entre les individus et de vie en harmonie avec la nature.

Certains vivent douloureusement leur particularité. Il y en a qui la jugent comme une faiblesse, la plupart l’estiment comme un avantage, mais difficile à assumer. Cette opposition frontale entre l’essence de nos sociétés modernes et celle du HP, pousse ce dernier vers de nombreux troubles psychologiques, physiologiques, et engendre beaucoup de drames personnels.

Le pessimiste, celui qui manque de confiance en lui, celui qui broie du noir, pourrait se sentir abattu en lisant ce tableau. Je lui conseillerais de reconnaître que son hypersensibilité représente une force. Elle lui permet d’affronter les épreuves avec moins de dégâts que les autres ; il est le champion de la résilience.

Évidemment, on pourrait m’objecter que c’est la source des problèmes, celle qui nous pousse à mal agir, celle qui nous induit en erreur, celle qui nous entraîne vers les schémas de Jung et de Young. En réponse, je citerai les mots d’une membre d’un groupe qui écrivait : « l’hypersensibilité est une boussole pour sentir ce qui est juste pour nous, pas à pas ». J’ajoute : que parfois cette boussole perd le Nord, mais que sans elle, on se perdrait complètement…

Mathieu Capdegelle – Décembre 2023

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